Pour travailler et vivre mieux, mobilisons-nous le 10 septembre
Inquiétudes, amertume et colère ne cessent de grandir
parmi nous… salariés, jeunes, privés d’emploi, retraités.
Les salaires,
les minima sociaux et les pensions stagnent ou régressent. Le chômage continue
sa hausse insupportable. Nos conditions de travail se dégradent. La jeunesse galère de petits
boulots en sales boulots. La perspective d’une retraite bien méritée et d’une
reconnaissance de la pénibilité au travail s’éloignent... Nous vivons de plus
en plus mal l’aggravation des inégalités, l’intensification de la précarité et
de la misère.
Pendant que le
gouvernement abdique chaque jour davantage face aux marchés financiers, le patronat en réclame toujours plus... De
nouveau, c’est à nos retraites qu’il veut s’en prendre aujourd’hui pour réduire
le coût du travail, faire éclater notre système de sécurité sociale fondé sur
la répartition des richesses créées par le travail.
Chaque jour
confirme l’urgence de notre intervention ensemble et de plus en plus
nombreux pour que ça change vraiment et
durablement.
Dans de
nombreuses entreprises ou services, la résignation et la soumission tant espérées
par le patronat et le gouvernement se traduisent, bien au contraire et avec
raison, par des luttes.
La prise de
conscience grandit peu à peu que, sans l’action collective, sans l’irruption du
monde du travail sur la scène du social, rien ne pourra changer en positif.
La CGT, avec
d’autres organisations syndicales en France et en Europe, considère qu’une
rupture est nécessaire pour réorienter les politiques sociales et économiques,
et renouer avec la croissance, la création de richesses pour une autre répartition.
Le travail que
les salariés produisent à tous les niveaux, dans tous les secteurs et dans
toute leur diversité crée des biens et produits utiles à tous. Il permet aux
entreprises françaises de dégager des marges financières, qui même si elles
accusent un fléchissement du fait de la crise, doivent pouvoir financer les
investissements, l’augmentation des salaires, l’emploi et nos systèmes
solidaires de protection sociale : la retraite, la santé, la famille,
l’assurance chômage.
Aujourd’hui
les moyens de relance de l’économie sont captés par les actionnaires dont les
dividendes ne cessent d’augmenter au détriment de la rémunération du travail et
des investissements nécessaires pour développer les entreprises. Le patronat
vient d’obtenir 20 milliards de crédit d’impôts portant ainsi à 200 milliards
les aides publiques aux entreprises qui font défaut au budget de l’état. Malgré
cela, l’industrie continue de détruire
des emplois, et les mécanismes d’exonérations de cotisations sociales
entretiennent la non reconnaissance des qualifications des salariés. L’État
employeur n’est pas en reste. Les services publics se dégradent et ne
parviennent plus à répondre aux besoins sociaux, pendant que les personnels
subissent de plein fouet les coupes sombres budgétaires depuis des années.
On ne pourra
pas parler de compétitivité sans porter l’enjeu de la qualité et de l’efficacité
du et au travail. Il ne peut pas y avoir ni qualité, ni efficacité sans libertés,
sans démocratie au travail, sans nouveaux droits des salariés pour intervenir
sur les choix de gestion et l’organisation du travail.
Pour cela, la
CGT fait des propositions concrètes et les met en débat auprès de vous :
Le travail n’est pas un coût, c’est une richesse !
Exigeons une
autre répartition des richesses, pour le travail, le plein emploi,
l’augmentation générale des salaires, à commencer par le Smic, pour les
retraites, pour le droit à la santé et notre protection sociale.
Pour sortir de
la crise, le maintien et le développement des activités et de l’emploi
industriel, la reconquête des politiques publiques, des services et de l’emploi
publics sont impérieux et nécessaires.
Pour sécuriser
le travail et les salariés, gagnons un statut du travail salarié et une sécurité
sociale professionnelle, constitués d’un socle de droits attachés à la
personne, transférables et garantis collectivement.
Pour une réforme
ambitieuse du système de retraite par répartition, avec un âge d’ouverture des
droits dès 60 ans, la prise en compte de la pénibilité, un niveau de pension
d’au moins 75 % du salaire, garantissons son financement solidaire fondé
sur le travail.
Durant tout l’été,
la CGT ira à la rencontre des salariés, sur tout le territoire.
Pour que ça
change vraiment, la CGT est disponible pour construire avec vous, la
construction des mobilisations nécessaires.
Pour que ça
change vraiment, la seule alternative c’est d’agir tous ensemble dans l’unité
et le rassemblement le plus large dès la rentrée.
C’est pourquoi, la CGT vous propose de
décider très nombreux, d’une première journée d’action unitaire, de grève et de
manifestations le 10 septembre 2013.
LA CRISE C’EST EUX ! LA SOLUTION C’EST
NOUS !
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE !